Au cours des dernières décennies, le rôle des citoyens, des universitaires, des entreprises et des politiques a énormément évolué, ce qui a eu pour conséquence de faire évoluer le rôle du planificateur. Les autorités publiques ne peuvent plus réaliser seuls les projets territoriaux dans une société complexe. Les citoyens s’affirment et sont de plus en plus instruits ; la société civile évolue rapidement et se renouvelle constamment ; les entreprises s’avèrent indispensables à la réalisation des objectifs politiques. Il ne suffit plus pour les pouvoirs publics d’adopter une approche hiérarchique et de penser et agir du haut vers le bas. Il faut de la coopération, de l’interaction, de la coproduction et du partenariat : en d’autres termes, de la « gouvernance ». Dans ce contexte, le travail de l’urbaniste devient donc de plus en plus celui d’un médiateur : entre les experts et les citoyens, entre les niveaux d’échelle supérieurs et inférieurs et entre les différents secteurs, chacun ayant ses propres revendications spatiales. Une approche intégrée et une connaissance approfondie de la dynamique spatiale sont les principaux atouts d’un planificateur spatial.