Depuis la Seconde Guerre mondiale, de plus en plus de ménages ont acheté ou construit leur propre maison. Cette préférence donnée à la possession immobilière a été, et est toujours, fortement soutenu sur le plan politique. Deux dimensions nécessitent aujourd’hui davantage l’attention. D’une part, la différenciation des demandes. Les évolutions sociétales (transition énergétique, climat, vieillissement, etc.) nécessitent de traiter différemment l’habitat : logements adaptés pour la population vieillissante, logements de qualité, cadre de vie qui intègre les bénéfices de la nature. Le tsunami démographique qui s’annonce, lié au vieillissement, renforce la nécessité de trouver de nouvelles solutions. D’autre part, la question sociale. Dans un monde où les inégalités se renforcent, une attention plus soutenue doit être accordée aux ménages en difficulté financière, aux logements pour les nouveaux arrivants ou les personnes en déplacement, etc. La priorité donné pendant de longues décennies à l’accès à la propriété est questionnée, par rapport à la possibilité financière des ménages plus faibles, à la mobilité des ménages (professionnelle, relationnelle, etc.), que traduit déjà la croissance de la location dans les villes. Enfin et en lien avec le développement territorial, il est souhaitable que l’habitat se concentre dans les noyaux urbanisés, ainsi que à proximité des équipements, dans une logique de la « ville d’un quart d’heure ».