Les pratiques spatiales nécessitent souvent une approche qui dépasse les frontières municipales ; une approche régionale spécifique est nécessaire pour chaque zone. Une telle approche doit être adoptée, par exemple pour valoriser les paysages, pour relier les territoires au carrefour de l’urbain, du rural ou du périurbain, ou encore pour concilier l’activité économique avec les atouts d’un territoire. Les projets et processus de développement ne peuvent réussir que si différents acteurs sont impliqués : les autorités, les citoyens, les partenaires privés … Mais aussi en collaborant entre Régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles) et à l’échelle européenne. Cette intégration multiscalaire est loin d’être simple et suppose une attention soutenue quant à l’organisation, à la participation, à la communication, au partage des connaissances, à la conception et aux instruments planologiques. Cette intégration doit être également multidisciplinaire, en particulier en lien avec l’écologie à l’heure des défis climatiques. Or, les temps nécessaires à la nature sont plus longs que ceux liés aux établissements humains. C’est pourquoi on s’intéresse aux mots « aménagement de l’espace » et « ménagement des ressources ». La dimension des paysages devient en effet primordiale : elle permet de prendre en compte des impératifs de long terme dans une perspective environnementale.